dimanche 3 mars 2013

Assez ! Assez ! ASSEZ !

Je rentre d'un voyage professionnel de quelques jours aux Etats Unis. A la lumière de ce que j' ai aperçu là-bas, je me suis à nouveau demandé où nous en étions chez nous? C'est cela qui fait le titre de ce mot.
Assez d' assister à une politique de clientélisme qui fait embaucher des fonctionnaires supplémentaires et qui fait supprimer leur jour de carence maladie au nom de je ne sais quelle démagogie électoraliste alors que ce n'était que justice et que les directeurs des hopitaux publics avaient constaté une baisse de plus de 25 % de l'absenteisme court. Assez donc de cette inégalité permanente qui fait affronter au secteur privé le plus gros des difficultés.
Assez d' assister (et d'être victime  aussi) d'un matraquage fiscal qui fait payer à une moitié de la population les charges de la population toute entière. Faudra t'il bientôt regretter de gagner sa vie?
Assez de charges et amendes qui pour une erreur d'ignorance vous condamnent, au nom d'une cécité qui fait appliquer la loi plus que la justice et surtout sur ceux qui n'ont guère les moyens de se défendre, vous condamnent à mettre en péril l'établissement pour lequel vous travaillez 10 heures par jour avec un gain final très inférieur au SMIG.
Assez d' assister à la libération de délinquants qui terrorisaient une cité et arrêtés après 2 ans de travail difficile au nom d'une erreur d' écriture de quelqu'un qui n'aura surement même pas une remarque. Assez de nous faire croire que les juges seront multipliés sur une affaire alors qu'ils n'ont déjà pas le temps et croulent sous les dossiers.
Assez d'entendre parler d'un projet de loi qui donnerait l' amistie aux casseurs sous prétexte qu'ils sont syndicalistes ou préoccupés par leur emploi; même si je comprends l'angoisse qu'un plan social peut faire naitre. Mais en me rappelant que l'extrêmisme syndical conduit parfois à la perte de tous les emplois plutôt qu'en sauver une partie.
Assez que ne soient pas prises les réformes de réduction du déficit public au nom de promesses éléctorales et qu'on nous masque cela par des réformes sociétales d'urgence discutable.
Assez que continuent à fonctionner comités, offices et planques diverses bien gratifiés qui ne servent à rien sauf à caser quelques copains en mal de poste et qui nous coûtent une fortune.
Assez de voir que disparait un plan de réforme territoriale qui aurait permis de supprimer un tiers des élus avec les économies qui vont avec.
Assez de constater qu'on ne met toujours pas en place la suite de la réforme des retraites qui si elle n'est pas faite va nous faire une ( au moins ) génération de pauvres supplémentaires.
Assez de constater qu'on ne parle plus de la réforme des intermittents du spectacle alors que 10 % des inscrits à l' ASSEDIC consomment plus de 30 % des allocations.
Assez surtout de ne pas avoir l'impression d'un véritable gouvernement qui ait pris conscience de la gravité de notre situation ou pire qui, comme cela est probable, le sait mais n'ose pas le dire et en tirer les conséquences.
Assez de tout cela; il est encore temps de réagir, notre pays en a encore les moyens et j'espère encore la volonté. Mais il faut faire vite avant que les extrêmistes de tout poil ne s'emparent de la rue puis du pouvoir.