dimanche 25 mars 2012

fait divers, fait de société...

En plus de l'immense compassion naturelle et nécessaire qu'ils ont provoqué, je crois que nous avons été témoins de plusieurs faits divers qui sont en fait des faits d esociété par leur retentissement ou les réflexions qu'ils peuvent induire.
Ces malheureux enfants belges morts dans l'accident de leur car ont permis pour un moment la réconciliation d'un peuple dans la douleur.
Ces trois soeurs, si jeunes,  écrasées en traversant l'autoroute malgré les conseils d'un agent de sécurité doivent nous amener à réfléchir sur l'enchainement de faits qui les avaient amenées là.Mais on peut se demander aussi s'il est normal de mettre en cause un controleur SNCF surtout quand on est avocat et candidat pour un parti politique souvent prêt à exploiter ce genre de drames.
L'horreur de l'assassinat des militaires et des enfants par un exalté conditionné  et tellement loin de ce qu'est réellement sa religion doit, je crois, amener là encore à plusieurs réflexions:
La laïcité est un concept précieux et positif qui permet à chacun de croire ou de ne pas croire, pourvu que ce soit dans le respect de la loi républicaine.
Madame Bougrab a tout à fait raison quand elle dit qu'il n' y a pas d'islamisme modéré par définition.
Le danger des salafistes vient aussi et peut-être d'abord de ce quils veulent  obliger chacun à accepter leurs normes et par là même vivent d'abord en s'excluant de la communauté nationale. Nous de devons jamais céder sur les valeurs qui ont constitué notre république ni accepter ces dérives communautaires.
Et bien sur, il faut mener un combat sans relâche contre les djihadistes. Et quand j'entends le candidat socialiste expliquer qu'il n'est pas nécessaire d'envisager de nouvelles lois antiterroristes, que les anciennes suffisent, il devrait se rappeler que même celles là il ne les a pas votées.
Dans un autre d'ordre d'idée, je voudrais parler du procès de cette malheureuse femme battue qui après 10 ans de souffrances consacrées  à protéger ses enfants a tué son mari dans un geste ultime d'auto défense.
Je voudrais souligner la qualité de l'avocat général qui a demandé l'acquittement en disant " Madame, vous n'avez rien à faire ici" . On peut se demander aussi pourquoi ses plaintes n'ont jamais été suivies d'effet comme c'est semble t'il parfois le cas.
Enfin, et pour finir, je dois dire que je suis d'accord avec Madame Chirac; on ne passe pas de la direction de la Corrèze à la direction du pays!
A bientôt.

samedi 10 mars 2012

Pourquoi je vais à Villepinte?

Demain je vais à Villepinte et je me suis bien sur posé la question, pourquoi y aller ?
Je vais à Villepinte parce que je pense qu'en l'état actuel des choses, Nicolas Sarkosy est le seul qui puisse continuer à mettre en oeuvre les réformes qui nous sont indispensables. Je l' ai déjà dit, je regrette qu'elles n'aient pas été poussées plus loin dès le début du quinquennat.
Je vais à Villepinte parce que je pense que François Hollande n' a pas les "épaules" assez larges pour surmonter la crise en cours; à chaque fois que je l'ai écouté ou regardé, j'ai eu l'impression de réponses floues et n'ai jamais été rassuré quant à un programme fiable et réaliste par delà les bons principes que tout un chacun peut approuver.
Je vais à Villepinte parce je pense que les différents programmes socialistes des 30 dernières années sont en grande partie responsables des dettes énormes qui nous accablent.
Je vais à Villepinte parce que je pense que les socialistes n'ont pas encore perçu à quel point l'époque avait changé et qu'ils continuent à raisonner avec des années de retard.
Je vais à Villepinte parce que je ne veux surtout pas qu'il puisse y avoir le moindre risque de nous voir revenir dans la situation de 2002.
Je vais à Villepinte parce que je pense que François Bayrou, tout sympathique qu'il est, reste d'abord un utopique.
Bien sur j'ai été, comme beaucoup, déçu par des erreurs dans un comportement qui m' a paru parfois peu présidentiel; mais il s'agit d'un passé devenu sans importance en dehors de celle que lui donne parfois la presse. J' ai aussi du mal ( voir mes blogs précédents) à me reconnaitre dans telle ou telle déclaration témoins d'une "droitisation" qui ne me plait guère.
Mais celà peut encore être corrigé et compte peu en regard de l'importance des réformes entreprises et de tout ce qui est encore obligatoire et nécessaire. Le travail entrepris doit être continué et seul le président me parait capable de les conduire.
Voilà pourquoi je serais demain à Villepinte.

dimanche 4 mars 2012

Micro trottoir...

Je viens d'être rapidement interrogé par une journaliste de Midi-Libre, type micro trottoir, à propos du mal-être au travail. Cette conversation a été résumée ( plutôt bien d'ailleurs) en quelques mots et c'est l'occasion de développer ma pensée à ce propos.
Par mes discusions avec mes patients, je constate la montée de ce mal-être lié me semble t'il aux exigences nouvelles auxquelles nous sommes tous confrontés.
Quel remède à celà ? je ne sais pas tant il me parait que ce phénomène est inéluctable. Comme je le disais à la jeune journaliste, je crois que nous ne sommes pas dans une période de changement de société ou de transition ( ce qui aurait pu être le cas si les mesures nécessaires avaient été prises il y a dejà bien longtemps) mais plus évidemment dans une période de rupture avec un avant crise et un après crise. Nous allons devoir changer tous nos comportements, revoir nos attitude et probablement chacun à notre manière, notre mode de vie.
Dans ces conditions, il va nous falloir modifier nos habitudes, veiller à retrouver nos solidarités pour que le moins possible de nos concitoyens restent au bord du chemin.
Des réformes sont en cours, encore insuffisantes; d'autres sont à faire.
En ce moment, chacun des candidats y va de ses propositions, au risque même parfois de surprendre en direct TV son propre camp. Soyons vigilants à ce qui nous est soumis, réfléchissons-y, soupesons avec soin ces programmes à la lumière du passé, des réalisations de ceux qui les énoncent. Evitons de croire aux promesses alléchantes qui ne sont que démagogie et irréalisme, mais essayons de trouver chez chacun ce qui pourrait être utile au bien commun.
Non on ne résoudra rien en chassant une partie de nos concitoyens en fonction de leur origine, non la France n' a pas vocation à accepter systématiquement et globalement tous les étrangers en situation irégulière, oui les 35 heures étaient une imbécillité qui nous a fait prendre des années de retard dans un monde devenu tellement concurrentiel, oui il n'est pas anormal de créer une nouvelle tranche fiscale à partir de 150000 € de revenu par part. Oui, nous devons favoriser le "produit en France" en particulier en favorisant les circuits de distribution courts dans l'alimentation. Oui le nucléaire a été une bonne idée qui nous a rendus indépendants, mais oui aussi il faut autant que possible réfléchir à des solutions alternatives pour l'avenir. Oui, une réforme qui rend les universités plus autonomes et les rapproche du monde du travail est une bonne réforme; oui une réforme qui supprime des petits tribunaux peu actifs est une bonne réforme même si le justiciable doit se déplacer, lui qui prend sa voiture sans problème pour aller dans une grande surface. Non il n'est pas réaliste de proposer de recruter de nouveaux fonctionnaires, que ce soit d'ailleurs au niveau national ou au niveau territorial. Oui, il faut faire respecter la loi commune par tous en se rappelant que le communautarisme n'est pas un facteur d'intégration ( il suffit de voir la Grande Bretagne) et que toute activité religieuse relève de la sphère privée exclusivement. Oui enfin je pense que laréforme des collectivités territoriales est une bonne réforme source d'efficacité et enfin d'économie ( allez à Montpellier voir l' Hotel de ville, l' Hotel de région et enfin l'hotel du département, vous comprendrez ce que je veux dire!).
Il y aurait bien d' autres exemples, mais il faut savoir s' arrêter, n'est-ce pas ?
Un mot enfin à propos d'un autre sujet, je suis scandalisé qu'un Maire de village ait pu être condamné pour avoir spontanément giflé un adolescent qui l'insultait; la " baffe" n'est jamais une bonne solution certes, mais pour qu'un enfant de 16 ans puisse se comporter ainsi, il me semble que c'est aussi avec les parents que la justice aurait du avoir une conversation...