lundi 22 mars 2010

Le lendemain

Hier donc fin du match pour reprendre l'image utilisée par nos têtes pensantes. Le match, nous l'avons largement perdu et il va falloir petit à petit en analyser causes et conséquences. Un si faible score pour le parti au pouvoir n'est guère rassurant et montre pour le moins défiance ou déception chez nos concitoyens. C'est celà probablement le plus grave; sinon qu'avons nous perdu? La gauche n'avait-elle pas déjà les régions?
En fait ce que nous avons perdu, c'est le soutien de citoyens déçus et déboussolés par des réformes nombreuses mais vécues souvent comme inachevées ou inabouties. Des citoyens frappés souvent de plein fouet dans leur vie quotidienne par une crise majeure dont la gestion a été mal expliquée et qui ont l'impression que rien n' a changé. Des citoyens qui ont fini par croire qu'ils seraient mieux dans l'utopie d'une gestion socialiste qui en est resté au stade des 35 heures, du dogme du "toujours plus" et d'un âge de retraite inamovible quels que soient les changements de vie. De citoyens qui par inquiétude et souffrance ont fini par croire qu'ils seraient mieux dans les doctrines xénophobes d'un front national qu'on croyait disparu.
Je crois que progressivement et pris dans l'urgence d'un cycle de réformes oh combien nécessaires, , nos gouvernants étaient en train de perdre le contact avec la vie quotidienne de beaucoup d'entre nous .
Rêvons un peu maintenant. Imaginons que cet avertissement ( je veux dire le taux d'abstention et le faible score de l' UMP) soit entendu et compris. Et je sais que c'est possible. Alors un gouvernement renouvelé se concentrerait sur quelques grandes réformes qui seraient menées au bout. Par exemple, le RSA qui est une vraie bonne idée, la réduction des déficits publics que nous laisserons sinon à nos enfants et petits enfants, la réforme des retraites qui serait la même pour tous et qui s'adapterait aux conditions réelles du travail et à l'espérance de vie, la mise en place d'une politique de la ville devenue une priorité et considérée comme un placement sur demain , un grand emprunt destiné à l'investissement pour préparer notre avenir à tous, la régulation d'un système bancaire qui semble se contenter de tourner la page de la crise sans rien changer de ses habitudes, la mise en place enfin de mesures destinées à essayer de préserver notre environnement et le futur de ceux à qui nous avons emprunté notre terre ( merci Saint Exupéry )...
Alors oui, dans ces conditons, ces régionales perdues ne seraient finalement pas si négatives et nous pourrions garder l'envie de continuer à nous battre pour défendre toutes ces idées qui nous avaient tellement mobilisés en 2007!
Oui, tout celà est possible. Mais à condition d'une véritable remise en question et d'accepter de se remettre en cause .
Très vite , nous devons nous remettre au travail et pour n'avoir jamais arrêté, j'ai bien l'intention de continuer et de participer à ce renouveau indispensable parce que j' y crois..

2 commentaires:

Damien André a dit…

Il faut reconnaître que la présidence des régions n’a pas intéressé les électeurs français, en faisant le choix de ne pas voter, ils ont aussi exprimé leurs mécontentement face a l'immobilisme de TOUS les politiques.
Cordialement Damien

Unknown a dit…

bonsoir JACQUES

Moi aussi, je pense que nous ne devons pas "lacher l'affaire" mais notre parti doit se poser les bonnes questions et surtout se placer de suite en ordre de bataille pour 2012, mais ce n'est pas le cas. Après Messieurs COPE et FILLON maintenant voici le retour du grand blond avec une chaussure noire! Nos collègues d'en face et ceux de l'extrème rigolent bien sur nos capacités à nous regrouper!
ALAIN